Chevelure chevelure
Nœuds de la nuit
Les doigts myopes
Étirent la peau
Des paupières
Jusqu’aux rivages
Inachevés
Et la mer coule
Au fond du sablier
Pendant que je me nourris
Des étonnements
De Shostakovitch
Le monde court
Abandonne aux oiseaux
Le pain des pacotilles
Hiboux ahuris
Un tableau de chasse
Garni de plumes
De pas et de pierres
Roulement des sons
La chair devient chant
Terre symphonique
Et l’amour
Amour
S’enroule aux tresses
Muettes des amarres
Oripeaux d’haleine
Sucrée le jour à peine
Levé s’emballe
Lenteur profuse
Beau naufrage des mots
L’amour
Amour
Extirpé du cèdre
Assaille la carcasse
Des cathédrales
Plonge poème
Fou de bassan
Des falaises malaisées
Du silence
Un ballet de désordre
Rejoint les failles
Jusqu’aux récoltes
De fièvres et de doutes
Le texte a décousu
L’enfance le discours
S’est mordu la langue
Sept fois avant de mourir
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