20 octobre 2014
1
20
/10
/octobre
/2014
23:10
les mains
des oiseaux sans nids
mains d’ enfant
encore
voit-il la ville l’arbre
ce qui s’échappe
que voit-il
il dit
je ne sais pas comment
je suis arrivé ici tantôt
je parlais seul pieds nus
et me voilà
revenu parmi les souffrants
les exclus les sans avis
il ne dit pas je voudrais
il ne dit pas viens me voir
il ne dit pas je souffre
je prépare un voyage
j’apprends à vivre non
il ne dit pas aide moi
il laisse sortir des paroles
qu’il accompagne de la main
comme un adieu au monde
Published by anatole2011.over-blog.com
-
dans
poésie
3 octobre 2014
5
03
/10
/octobre
/2014
14:44
il y a tant de négations à l’œuvre
je n’écris pas précisément des vérités
j’écris des mots avec de la brume autour
et des douleurs assises sur une vieille chaise
au centre d’un vide habité par la lumière
j’écris pour défaire des certitudes de bois
j’ouvre des livres au bistouri
je touche des lettres qui s’enfoncent
je ne sais pas ce qui surgit
lorsqu’elles remontent
je sais qu’il y a des lieux pour chaque chose
je sais que les vieilles personnes parfois
deviennent une ou l'autre de ces choses
Published by anatole2011.over-blog.com
-
dans
poésie
28 septembre 2014
7
28
/09
/septembre
/2014
16:54
un homme dans le monde
en même temps hors du monde
je veux dire dans un monde retiré mais vivant
à l’intérieur derrière des rideaux de draps troués
des couvertures de laine avec des ennuis
avec des modèles sans mesures
des envols par des soupiraux par des fentes
par des serrures de rouille et de pardons
un homme en lutte avec des dieux
des idéaux hors normes qu’on ne sait pas
par quel bout prendre un tel homme
une guerre d’ombres un chemin de ronces
aussi épais qu’une maison de bois au cœur
tendre d’une forêt sans répit d’enfance
avec des tragédies sous les ongles
et des échardes lumineuses au coin du rire
parce que la peau fend depuis tant d’années
parce que les dents meurent sans soins
parce que davantage qu’une solitude
l’isolement les démons les punaises et autres vilénies
quand soudain une musique
des écrits des tableaux faits de tout et de rien
de l'outil qui traîne et du bleu du ciel
du jaune libre et du noir de fumée
parce que ce qui compte n’est pas ce qui empêche
mais ce qui émane
Published by anatole2011.over-blog.com
-
dans
poésie
5 septembre 2014
5
05
/09
/septembre
/2014
16:41
chaque jour se lever
à l’intérieur de soi
il importe d’être là
rien n’est banal
ne me faites aucun discours
je répète quelques gestes simples
j’écris des mots je marche
je bouge au rythme d’un ballon
j’admire le travail de l’artisan
le courage des heures
je vise quelques accomplissements
ce soir nos mains seront des forêts
Published by anatole2011.over-blog.com
-
dans
poésie
4 septembre 2014
4
04
/09
/septembre
/2014
13:44
assis sur la galerie avant
j'écoute ravi le retour des oies
déjà je respire mieux
un jeune homme parle seul
de dieu de femmes improbables
sans rudesse j'ouvre les bras
je dis peins
n'importe quoi
la splendeur d'une épave
j'affirme des choses
d'un ton détaché
sans les défendre
laisser respirer
ce qui ne dépend pas de soi
l'ossuaire du temps
la rosée d'un deuil
ne pas oublier de vivre
de temps en temps
parmi les heures claires
Published by anatole2011.over-blog.com
-
dans
poésie
27 août 2014
3
27
/08
/août
/2014
16:41
j’avance pêle-mêle
entouré de détresse et d’insondable
c’est chose étrange
je suis je peine je harangue
le père le texte la mère le réel
je convoque l’humanité
sa lumière
Published by anatole2011.over-blog.com
-
dans
poésie
22 août 2014
5
22
/08
/août
/2014
12:49
il y a toujours un point de vue
arrivé de nulle part
qui me jette à terre
un crochet de la gauche
un uppercut de la droite
je me relève chaque fois
un peu plus humble
Published by anatole2011.over-blog.com
-
dans
poésie
22 août 2014
5
22
/08
/août
/2014
12:47
les pas très souvent le soir
mènent aux devantures
nous lisons quelques titres
elle dit regarde le ciel
et je regarde le ciel
le penchant des arbres
l’engagement des ruelles
un chat perdu
suit son écho
chaque soir ces vingt minutes
c’est amour
Published by anatole2011.over-blog.com
-
dans
poésie
20 août 2014
3
20
/08
/août
/2014
18:52
il parle parle
pieds nus
je ne sais pas
ne pas l’interrompre
il vit dans une pièce et demie
dort à même le sol
il ne possède rien que l’idée
qu’il se fait de lui-même
il vit la grande aventure
à son début
j’aimerais lui présenter la mer
rien d’autre
Published by anatole2011.over-blog.com
-
dans
poésie
20 août 2014
3
20
/08
/août
/2014
18:50
j’ai pleuré devant chacun
de mes frères
il fallait arracher à la nuit
une ouverture
provoquer un surcroît d’écoute
le jour suivant
je commençais mes phrases par
je ne sais pas
Published by anatole2011.over-blog.com
-
dans
poésie