l'âge avance où rien
ne semble prendre
sur le tronc du temps
déclinaisons de genre
d'un remugle et d'un vertige
ma retenue est une écharpe soyeuse
une forme de tendresse
je ne peux échapper au sens
alors je répète sous d'autres tons
des alphabets étranges aux rayons matinaux
murmures de langues mortes
j'en appelle au poème davantage
qu'à la raison j'ouvre les paravents
pour que les hirondelles dansent
et que tu les voies que tu les voies
quand elles se posent
leur posture de moniales
les yeux plissés sous l'écoute
des humilités profondes
mes ongles déchirent
la toile mais quelle folie
celle du jour refermé
sur une plainte qu'on ignore
tellement l'habitude a pris ses aises
avec le pardon des enfants
je prends la route et ta marchette
je boucle ta ceinture
les radiographies cachent l'essentiel
je te dis avant que tu ne continues
à lire ce qui vient
ce soir j'ai bu cul sec
trois verres de vodka
je me sens tu devines quoi
je suis saoul exceptionnellement
pour écrire ce texte sans effronterie
où déjà se délient les ombres lasses