aucune paix
dans l'accumulation
le temps s’abrite
la vie peine
pleine de malentendus
tu pèses chaque mot parole
silence tout cela
allège
et seul tu avances
dans l’accompagnement des misères
errant parmi les pages étincelantes
et voilà voilà tout tu arrives
à marcher droit entre les côtes
et les cônes les balises tremblent
le vent s'exaspère et assèche
les lèvres des peupliers abandonnés
on dirait que la vie se prépare
à l’hiver les livres s’accumulent
il y a partout dans le logement
du désir d’être et des musiques
dans leur pochette attendent
pendant que nous posons
des pellicules en renfort
aux fenêtres fraîchement lavées
il y a une semaine soledad
nous a quittés le monde
pendant ce temps continue
ses acharnements
tu prépares le repas nettoies
la litière avant de sortir
prendre l'air en quête de nouveaux
éclats Brault Blanchot Pessoa
tu plonges dans Baltiques
heureux d'avoir déniché
le Davies qui te manquait
la poésie ce matin s’affaire
aux détails